Habiter la métropole lyonnaise, ce n’est pas habiter celle de Paris, de Marseille ou de Milan.  Ce sont certainement son histoire, ses infrastructures, sa géographie, mais aussi les lieux fréquentés par les habitants où il se passe quelque chose d’intense qui lui confèrent une attractivité particulière. Quel est « le territoire de vie » privilégié de chacun ? Qu’est-ce qui fait « bassin de vie » ? Est-ce que la représentation d’une métropole multipolaire proposée par le SCOT est juste ? L’étude concernant « les bassins de vie de l’agglomération et de l’aire métropolitaine lyonnaise» interroge le fonctionnement du cœur métropolitain et sa relation avec son aire d’influence à travers l’analyse de déplacements des habitants (données d’enquêtes et de recensements) et de leurs pratiques (focus groupes). Elle met en évidence la pertinence d’une lecture multipolaire qui prend des significations différentes selon les échelles d’analyse. L’aire métropolitaine lyonnaise est structurée par deux centralités fortes, St Etienne et Lyon, qui forment un bipôle rayonnant au-delà de leur propre territoire et emportant dans leur sillage d’autres centralités plus modestes mais néanmoins nécessaires à l’équilibre des territoires. Si l’on zoome sur l’agglomération lyonnaise, la multipolarité se manifeste de façon plus complexe. L’unité du territoire y est assez forte et resserrée dans un «cœur métropolitain » , mais on peut néanmoins discerner trois sous-bassins…   Les résultats de l’étude, présentés aux élus et techniciens de la métropole, alimenteront la future révision du SCOT.