Maîtrise d’ouvrage :
La Métropole de Lyon
Maîtrise d’œuvre :
D&A, architecture -urbanisme
TN+, paysage
Sathy, urbanisme participatif
AEU, écologie
Zefco, environnement
La SCET, programmation économique et commerciale,
montage opérationnelle
Merc-at, programmation habitat
6-T, mobilité et prospective
EGIS, infrastructures, circulation et VRD
Alain Bourdin, sociologie urbaine et modes de vie
Yes We Camp, urbanisme transitoire
Gaëlle Anastasio, Illustratrice
Mission :
Consultation internationale d’urbanisme sur le territoire
de la Grande Porte des Alpes, étude prospective
Surface : 1.350 ha
Calendrier : 2022-2025
Territoire stratégique de développement métropolitain, la Grande Porte des Alpes fait aujourd’hui l’objet d’une consultation internationale lancée par la Métropole de Lyon. L’objectif : accompagner sa mutation et en faire un levier de résilience face à l’urgence climatique.
Située sur de grands nœuds de transport, presque aussi vaste que les 3e et 8e arrondissements de Lyon réunis, elle regroupe des équipements métropolitains (aéroport de Bron, Eurexpo, campus universitaire), des zones économiques et commerciales, ainsi que de vastes espaces agricoles. Ce territoire urbain de première génération possède un fort potentiel de transformation.
Pourquoi une infrastructure climatique ici ?
D’ici 2050, Lyon connaîtra un réchauffement de +2 à +3 °C, plus de 40 nuits de canicule par an et une surchauffe accrue à l’est. Avec seulement 14 % de canopée, l’Est lyonnais souffre d’un déficit végétal qui accentue le dérèglement climatique. Parallèlement, la protection de la nappe phréatique de l’Est lyonnais devient un enjeu majeur.
Une stratégie pour « cultiver l’eau »
D&A propose une grande infrastructure climatique fondée sur une trame boisée et agro-bocagère à l’échelle des 200 km² de la nappe. Son rôle : réactiver le petit cycle de l’eau (grâce à l’évapotranspiration), protéger et recharger la nappe, rafraîchir durablement le territoire par l’ombre et la photosynthèse.
Le projet s’adapte aux usages existants :
canopée de 100 % dans la trame primaire et les espaces verts ;
50 % dans les zones d’activités et commerciales ;
30 % dans la ville dense ;
50 à 70 % en agriculture grâce à l’agroforesterie.
Le sol est travaillé pour retenir et filtrer l’eau, via le décompactage, une désimperméabilisation partielle et un système d’irrigation, notamment grâce à la valorisation des eaux non conventionnelles.
Une vision intégrée au SCoT
Cette proposition de « forêt inverseur de climat » nourrit désormais le Schéma de Cohérence Territoriale, qui identifie la Grande Porte des Alpes comme territoire pilote pour la mise en œuvre d’une trame boisée et agro-bocagère à l’échelle métropolitaine.