Maîtrise d’ouvrage :
La SET
Maîtrise d’œuvre :
D&A, architecture -urbanisme-paysage
Safège/Suez, VRD, économie de l’aménagement, environnement et développement durable
Repérage urbain, approche sociologique, démarches de concertation et participatif
Bellastock, urbanisme transitoire, réemploi et participatif
Adéquation, programmation et urbanisme commercial
Mission :
Maîtrise d’œuvre urbaine de la ZAC
Coordination architecturale et paysagère
Plan directeur / CPAUPE / Fiches de lots
Secteur :
ZAC des casernes Beaumont-Chauveau : 10 ha
Montant des travaux des espaces publics : 8,1 M€ HT
Calendrier : 2022 >> en cours
Programme :
Logements : 48 000 m2 (environ 700 logements)
Commerces et activités : 10 000 m2
Équipements : 10 000 m2 :
le Centre Chorégraphique National de Tours (CCNT)
le groupe scolaire Maryse Bastié
le Tiers-lieu, le Pavillon de Condé
la Maison du Bois
De l’Abbaye de Beaumont aux casernes militaires. D’un monde de femmes bénédictines qui travaillent la terre et offrent un refuge aux varenniers lors des crues, à un monde d’hommes dédié à l’exercice et à l’entrainement. Ancrer la mémoire du site, c’est révéler le patrimoine matériel et immatériel, mettre au cœur du récit la rencontre entre le monde des religieuses et celui des militaires. Les vestiges du passé sont mis en valeur. Les activités maraîchères de l’abbaye et sportives des casernes orientent les usages. La butte sur laquelle se trouvait l’abbaye accueille un groupe scolaire et devient un refuge pour les enfants de demain.
Une attention particulière à l’identité de la ville et ses codes, le genius loci. La composition du quartier reprend la trame historique Est-Ouest et réinterprète le tissu faubourien tourangeau. La mise en place d’un parcellaire permet une flexibilité promotionnelle et une mutabilité du tissu. Elle ouvre à une diversité de formes et typologies, à des projets d’habitat participatif et d’autopromotion. Le logement intermédiaire en R+2+attique, composante principale du projet, met l’accent sur le droit au ciel pour tous, valorisant jardins privatifs et terrasses. La conception bioclimatique est au cœur de la réflexion. Les matériaux de construction sont biosourcés ou géosourcés. La réflexion sur le cycle des bâtiments privilégie réemploi, circuit court, économie circulaire, ainsi que des assemblages et modes constructifs anticipant la déconstruction.
Les arbres existants sont préservés et intégrés dans un réseau d’espaces verts, qui forme une canopée et un poumon vert régénérateur : jardin des mémoires, squares de proximité et allées boisées. Ilot de fraîcheur favorisant l’évapotranspiration et le petit cycle de l’eau, l’imperméabilisation des sols est limitée et un tiers du site est dédié à des espaces verts en pleine terre.
Quartier apaisé au profit des mobilités douces, l’unique voie circulée est en zone de rencontre. Elle permet une desserte de chaque bâtiment ainsi que des parkings silos. Les autres venelles sont des voies vertes, uniquement accessibles par les modes actifs. Elles relient les places-parvis et l’ensemble des équipements qui ponctuent le quartier. Avec la reconstitution du groupe scolaire Maryse Bastié au cœur du projet, les parcours sont sécurisés dans l’optique de réaliser « la ville des enfants ». Enfin, le quartier accueille une station de tramway, développant une alternative supplémentaire à la voiture.
Le site fait l’objet d’une mise en concertation citoyenne, tandis qu’un projet d’urbanisme transitoire et d’activation ouvre et met en scène le chantier, de manière participative.