Le projet tire sa volumétrie des axes structurants du quartier : une partie de la façade est parallèle à la rue des Alpins, une autre aux bâtiments de la rue Joseph Dessaix et une autre aux avenues de Genève et de Brogny.
Le bâtiment situé en retrait de l’alignement et des limites séparatives propose une interprétation du pavillon dans son jardin.
La séquence Nord de la façade Est, est alignée avec le bâtiment voisin, le « Clos Victor». L’angle Sud-Ouest est aligné avec l’angle du bâtiment situé au 2, rue des Alpins.
Le dernier étage est traité partiellement en attique, reliant ainsi le gabarit du projet à la volumétrie des bâtiments environnants.
Le traitement général de la volumétrie rappelle les bâtiments de logements de la première moitié du XXe siècle d’Annecy : ils présentent le plus souvent une composition tripartite : socle, corps principal constitué d’un étage courant répété et couronnement. Présentant souventune certaine austérité, ils sont caractérisés par une grande générosité des percements et des espaces extérieurs.

Le projet présente également une grande compacité et une certaine austérité qui sont contrebalancées par les façades composées de séquences à orientation différentes, des loggias créant des « respirations» et des ouvertures généreuses.Le rez-de-chaussée surélevé met en valeur le socle, le porche traversant et les halls.
Le porche situé au rez-de-chaussée fait écho à la fois aux constructions sur pilotis et aux bâtiments arcades de la ville et permet de conserver la porosité visuelle existante entre la rue des Alpins et l’avenue de Genève.
Cette dynamique de traversée de l’îlot s’inscrit en continuité du chemin des Fins. Il offre une séquence urbaine forte sur la rue des Alpins, donne à voir un îlot vert depuis les rues et permet de valoriser les cheminements piétons des habitants. Il favorise une continuité « dedans-dehors» entre les rues.
Les halls sont largement dimensionnés et les locaux communs à l’usage des habitants y sont attenants (vélos, poussettes) ou proches.
Le bâtiment en retrait de ses limites libère un vaste espace vert. Il organise les séquences d’entrées vers le bâtiment et accompagne l’espace public dans la rue.
L’ensemble du projet s’organise sur deux niveaux de sous-sol à l’aplomb de la superstructure.
La toiture du projet est végétalisée.
L’opération profite à la fois d’une position clef et d’orientations favorables. La conception de logements attrayants bénéficiera de vues dégagées sur le quartier, les massifs montagneux et le jardin de l’îlot.