Maîtrise d’ouvrage :
AGF
Maîtrise d’œuvre :
Christian Devillers Architecte
Mission :
Mission complète de maîtrise d'oeuvre
Surface :
1 300 m² sdp
Montant des travaux :
1,7 M€ HT
Calendrier :
PC 1996 > DAT 1999
Programme :
Bureaux

Au début des années 90 la compagnie d’assurances AGF achète tout l’îlot contenant le Passage des Princes entre la rue de Richelieu et le boulevard des Italiens pour le convertir en bureaux modernes, logements au-dessus et commerces autour du passage.

Les seuls immeubles démolis sont les 3 et 5 boulevard des Italiens ce qui permettra de faire déboucher ce passage resté inachevé.

Le projet néo-haussmannien par AGF est refusé par le Service Départemental du Patrimoine (SDAP) de Paris qui demande l’organisation d’un concours pour la façade.

Notre projet, lauréat, adopte une posture résolument moderne et minimaliste, mais en respectant l’alignement et les gabarits du boulevard.

La façade est plane, l’absence de relief s’explique par l’orientation Nord qui ne donne pas d’ombre. Elle est composée de deux parois. La paroi extérieure structurelle, portant les planchers de l’immeuble est composée de poteaux et de poutres en béton préfabriqué précontraint poli, clavetées sur toute la longueur de l’immeuble (60m) sans joints de dilatation. La tolérance dimensionnelle de chaque élément est de 2mm (tolérance de l’acier) et la tolérance globale de planéité est de 2cm.

Le remplissage est composé de panneaux de tôle inox recevant de la pierre agrafée sur les deux faces. Les menuiseries extérieures sont en barres d’inox brut de laminoir, un verre fixe de 10mm assure la protection acoustique.

La paroi intérieure isolante est en panneaux de red cedar et de pin Douglas dans une menuiserie très fine en tôle d’acier inox polie et pliée.

La composition révèle les trois fonctions, les trois ordres des façades parisiennes : rez-de-chaussée commercial libre (hauteur de 6m), étages de bureaux réguliers, derniers niveaux libres en retrait pour les logements (la folie des toits parisiens).

Horizontalement les deux parois sont décalées et verticalement la même quantité de plein et de vide s’agence différemment. En bas les grand panneaux (lourds) , en haut les grands vides (légers).

C’est une composition polyphonique sur le rythme donné par les poteaux espacés de 8m où chaque étage est une voix.

Illustration - Paris IX - Boulevard des Italiens
Illustration - Paris IX - Boulevard des Italiens
Illustration - Paris IX - Boulevard des Italiens
Illustration - Paris IX - Boulevard des Italiens
Illustration - Paris IX - Boulevard des Italiens